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Functional Commissions 2002

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Declaration de Mme Dagmar Tomkova, Directrice du Departement pour la Cooperation internationale, Ministere du Travail et des Affaires sociales de la Republique Tcheque, Theme prioritaire: integration des politiques sociales et economiques, agenda point 3a) Quarantieme session, Commission du

  • Declaration de Mme Dagmar Tomkova, Directrice du Departement pour la Cooperation internationale, Ministere du Travail et des Affaires sociales de la Republique Tcheque, Theme prioritaire: integration des politiques sociales et economiques, agenda point 3a) Quarantieme session, Commission du developpement social
    New York, 12 fevrier 2002


Declaration de Mme Dagmar Tomkova, Directrice du Departement pour la Cooperation internationale, Ministere du Travail et des Affaires sociales de la Republique Tcheque, Theme prioritaire: integration des politiques sociales et economiques, agenda point 3a) Quarantieme session, Commission du developpement social

Les aspects sociaux des politiques macroéconomiques

Madame la Présidente, chers délégués, Mesdames et Messieurs,

Du vaste sujet qui est abordé, j'aimerais consacrer mon exposé a un thème relativement étroit. Il s'agit des phases des politiques macroéconomiques, qui ont des conséquences importantes à court terme. Ce sont ces situations que la République Tchèque et les autres pays de l'Europe centrale et orientale ont connu au début des années quatre-vingt-dix. Le changement du système économique et politique a été accompagné par une série de conséquences sociales. Cette situation est commune à d'autres pays, par exemple à ceux, qui rencontrent des difficultés économiques.

Les expériences de cette période nous permettent de définir comment la sphère sociale devrait réagir pour éviter une déstabilisation politique et plus avant une déstabilisation économique.

La capacité de la protection sociale doit répondre à l'intensité des impacts socioéconomiques. L'évaluation de cette capacité et les mesures correspondantes doivent faire partie des démarches macroéconomiques. Cela veut dire qu'elles ne représentent pas les solutions des conséquences, mais qu'elles doivent être la partie du programme de prévention du déclin social de la population mis en oeuvre.

Les groupes sociaux aussi importants que les familles avec enfants, les personnes âgées, les jeunes, ne devraient pas tomber dans la pauvreté. Les mesures de protection sociale doivent donc être capables de réagir aux différentes conséquences que la politique économique peut avoir pour les différents groupes. Des changements économiques radicaux peuvent avoir des conséquences négatives telles que l'inflation ou le chômage. Il importe alors que le réseau social soit plus sûr. Il doit doter d'une protection la plus grande possible la plus large population menacée par le declin social. Cette approche entraîne certainement un abaissement du niveau de cette protection. L`expérience de la République Tchèque montre que le public est prêt à accepter cette approche.

Il est nécessaire d'analyser chaque pas des solutions macroéconomiques non seulement en relation avec les grands groupes sociaux, mais aussi avec les petits (par exemple en cas de croissance des frais d'habitation - selon les types de propriété du logement) et du point de vue de différents critères qui peuvent être importants pour le niveau des conséquences sociales (les femmes, la population urbaine et rurale, les jeunes, les personnes âgées, les familles avec enfants, les chômeurs). La protection la plus large possible est la condition de l'acceptation des changements macroéconomiques et politiques.

Les impacts sociaux négatifs pour la population doivent être supportables et les citoyens doivent avoir la possibilité de choisir des stratégies individuelles différentes pour une défense légitime sociale et économique (l'acroîssement de l'activité économique, le prélèvement de l'épargne etc.). La famille comme unité économique est par exemple capable de minimiser certaines déconvenues individuelles (le chômage, la réduction des revenus) en mobilisant ses propres forces, ressources et réserves. La famille représente dans ces conditions un allié important et il est souhaitable de la comprendre et de la soutenir pendant ces périodes.

On peut discuter sur le seuil de la supportabilité sociale, qui est dans chaque pays différent pour chaque groupe social, selon les réserves, dont il dispose, ou encore selon sa mobilité au travail.

Les problèmes de courte durée dans le domaine social ne devraient pas avoir des conséquences à long terme, en particulier pour les enfants et pour les jeunes. Un déclin relativement court du revenu des parents ne devrait pas par exemple interrompre la formation des enfants. C'est pourquoi les mesures de la protection sociale doivent protéger surtout les enfants et les jeunes.

Autant qu'il est nécessaire d'élargir et de renforcer la protection sociale pendant une période de changements économiques et d'aggravation des conditions sociales, autant il faut la changer après la fin de cette situation. Pendant la période, où le processus économique standard de la répartition et de la rédistribution est instauré, les possibilités de l'initiative personnelle et les chances égales sont crées, le système de la protection sociale concu de cette manière (notamment dans le domaine des prestations sociales) peut avoir un effet démotivant et régressif. Il ne faut pas l'affaiblir, mais plus le différencier et créer des canaux et des processus de redistribution plus ciblés. Le système social doit être adaptable..

Ainsi après 1990 en pleine transformation économique le nombre de familles avec enfants dépendantes des prestations sociales a beaucoup augmenté. Ce groupe était menacé de déclin social. Pour cette raison un nouveau système de soutien financier des familles modestes a été créé en 1995. Sous condition de ressources, certaines familles ont droit à des allocations plus importantes qu'auparavant. Nous avons assisté depuis cette réforme à une diminution du nombre de familles pauvres et actuellement ce nombre évolue en fonction de l'état de la conjoncture.

Je vous remercie pour votre attention.