La lauréate du Prix, Mme Loujain Alhathloul, est l'un des leaders du mouvement féministe saoudien, ayant fait campagne pour mettre fin au système de tutelle masculine, ainsi qu'à l'interdiction saoudienne pour les femmes de conduire, et pour une plus grande protection des femmes confrontées à des abus dans son pays. Elle a été arrêtée et détenue à plusieurs reprises depuis 2018 en raison de sa prise de position, et n'a été libérée qu'en février 2021, bien qu'elle soit toujours soumise à une assignation à résidence et à d'autres restrictions dans son pays.

La lauréate a été choisie parmi trois candidats, les deux autres étant les nonnes de l'ordre Drukpa du Népal, un groupe de jeunes nonnes bouddhistes qui promeuvent l'égalité, la durabilité et la tolérance dans leurs villages de l'Himalaya, et l´activiste congolaise des droits de l'homme Julienne Lusenge, qui a documenté les abus sexuels et les actes de violence contre les femmes au Congo. Toutes deux ont reçu un diplôme au cours de la cérémonie. Tous les finalistes ont été sélectionnés par un jury de sept membres composé de représentants nommés par l'APCE, la Bibliothèque Václav Havel et la Fondation Charta 77.

Le Prix Václav Havel des droits de l'homme est décerné depuis 2013 par l'APCE, en partenariat avec la Bibliothèque Václav Havel et la Fondation Charta 77, en reconnaissance d'une action exceptionnelle de la société civile pour la défense des droits de l'homme en Europe et au-delà. Le prix qui consiste en un trophée et un diplôme pour une contribution significative à la lutte pour les droits de l'homme implique une récompense de 60 000 €. La République tchèque apporte un soutien financier au Prix.

Une conférence internationale en ligne en l'honneur de la lauréate, organisée par la Bibliothèque Václav Havel et la Fondation Charta 77, a suivi la cérémonie de remise du prix à Strasbourg.