Contrairement aux rencontres précédentes, qui mettaient l'accent sur le côté pratique, la conférence traitait la dimension théorique de l'architecture et le lien existant entre l'identité nationale et l'architecture, voire la recherche de l'identité nationale par le biais de l'architecture. Le sujet a été expliqué sur les exemples des bâtiments du 19e siècle.

La conférence était axée sur la dimension esthétique du nationalisme et de la tâche assignée à l’architecture dans la construction d’une identité collective. Prenant à titre d'exemple le style historicisant de XIXe et début du XXe siècle, notamment le style “néo-Renaissance” tchèque, le conférencier a cherché à montrer comment l'historiographie tchèque, au cours des années 20 du XXe siècle, s'est rétrospectivement servie de ce phénomène esthétique, non pas politique, pour le présenter comme porteur d’une conscience nationale.

En dépit de la complexité du sujet et le fait que la conférence était prononcée en anglais, il était évident que le thème de l'identité nationale dans l'architecture (et pas seulement) est une problématique qui résonne fortement auprès des étudiants sénégalais. La société sénégalaise n'a toujours pas tranché clairement si elle voudrait adopter, ou non, l'héritage laissé par des architectes français de l'époque du colonialisme au Sénégal. Jusqu'à présent, l'architecture sénégalaise, proprement dite, n'existe pas. Une discussion très animée a suivi la conférence

L'objectif de la visite était également d'explorer les possibilités de collaboration entre les deux écoles. Vu l'intérêt porté par le côté sénégalais, la conférence n'était que le premier pas vers cet objectif.