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LES BEAUX-ARTS La République tchèque est l´une des destinations touristiques les plus fréquentées d´Europe en grande partie pour ses nombreux monuments historiques d´une grande variété de styles et bien conservés. Après la chute du Grand Empire morave (905) qui était, sur le plan artistique,


LES BEAUX-ARTS

La République tchèque est l´une des destinations touristiques les plus fréquentées d´Europe en grande partie pour ses nombreux monuments historiques d´une grande variété de styles et bien conservés.

Après la chute du Grand Empire morave (905) qui était, sur le plan artistique, influencé par Byzance, l´art tchèque s´est développé dans le cadre de la tendance ouest-européenne, tout en adaptant ces styles d´une façon unique.

La peinture gothique tchèque, en particulier, a su créer son propre style disinctif (maître anonyme de l´Autel de Vyšší Brod, Maître Théodoricus, ...).Le travail de l´architecte Petr Parléř est également impressionnant, notamment la cathédrale Saint-Guy au Château de Prague et la décoration d´une des tours du Pont Charles dans la vieille ville.

Réalisée par Benedikt Reid, la salle Vladislav du Château de Prague, en gothique tardif, est l´une des plus belles au monde.

Pendant la Renaissance, de nombreux étrangers, surtout des Italiens, ont travaillé à Prague. L´empereur Rodolphe II (qui a régné entre 1576 et 1611) était un fervent collectionneur et mécène. Il a apporté en Bohême de nombreux chefs-d´œuvres venant de toute l´Europe, que l´on retrouve aujourd´hui dans plusieurs collections.

L´apparence du paysage tchèque a été considérablement enrichie par l´architecture baroque, en particulier les bâtiments réalisés par Christophe et Killian Ignaz Dietzenhoffer, et Giovanni Santini.

On peut y ajouter la peinture (Petr Brandl, Jan Kupecký,...) et la sculpture (Ferdinand Maximilian Brokoff, Matthias Bernhard Braun).

Au début du XXème siècle, l´Art nouveau tchèque était mondialement connu, surtout dans les domaines de l´architecture et des arts appliqués; le peintre Alfons Mucha a beaucoup contribué à cette renommée.

Unique en son genre, l´architecture cubiste est également présente à Prague, de même qu´on y trouve de nombreux bâtiments fonctionnalistes de grand intérêt.Beaucoup de grands artistes tchèques du XXème siècle vivaient et travaillaient ne serait-ce que partiellement à l´étranger, par exemple les peintres František Kupka, Emil Filla, Toyen et Josef Šíma. Malgré les difficultés de la période communiste, l´art contemporain n´en est pas moins représenté par de nombreux artistes de renom, tels que Jan Zrzavý, Mikuláš Medek, Jiří Tichý, Jiří Kolář,...

La naissance de la photographie en tant qu´expression artistique originale est attachée aux noms de František Drtikol, Jaromír Funke, Jaroslav Rossler et Josef Sudek.


LA MUSIQUE

La scène musicale tchèque est née au XIXème siècle avec l´éveil de la conscience nationale. Cette période a vu surgir deux grands compositeurs, Antonín Dvořák et Bedřich Smetana dont les œuvres sont jouées encore aujourd´hui dans le monde entier. Au début du XXème siècle, un autre compositeur, Leoš Janáček, a créé une musique extrêmement originale qui jouit d´une popularité croissante depuis quelques années.

L´histoire de la musique tchèque trouve ses racines au IXème siècle. Tout au long du Moyen-Age, on a vu prédominer le chant grégorien, ainsi que des chants traditionnels sacrés, comme ceux de Saint-Venceslas.

Pendant le règne de Rodolphe II, entre 1583 et 1612, l´Orchestre impérial de Habsbourg qui était l´un des plus grands ensembles d´Europe, avait son siège au Château de Prague.

Avec l´avénement de la période classique, à la fin du XVIIIème siècle, de nombreux opéras municipaux ont été fondés dans tout le pays, dont le célèbre théâtre Nostitz à Prague (plus tard rebaptisé théâtre Stavovské). C´est là que fut donnée la première de La Flûte enchantée de Mozart.L´une des caractéristiques de cette période est l´émigration des musiciens tchèques qui fuyaient des conditions de vie difficiles et la persécution religieuse. Il n´en sont pas moins restés célèbres à l´étranger. Stamitz travaillait à Mannheim, la famille Benda à Berlin et Gotha, Mysliveček en Italie, Rejcha à Paris, ...

Avec la venue de Bedřich Smetana (1824 - 1884), Antonín Dvořák (1841- 1904) et Zdeňek Fibich (1850 - 1900) commence une nouvelle période importante pour la musique tchèque. La fin du XIXème siècle est marquée par la forte personnalité de Leoš Janáček.

Il faut noter aussi la fondation du Philarmonique tchèque en 1896, qui a été d´une importance décisive pour la vie musicale du pays, permettant ainsi à de nombreux chefs d´orchestreet interprètes de se faire connaître au niveau international.

La vie musicale pragoise est marquée chaque année par un festival, le Printemps de Prague, qui rassemble des interprètes du monde entier.

Malgré la répression politique, le jazz et le rock ont commencé à se développer à la fin des années 50, surtout dans les clubs et les théâtres alternatifs, qui sont devenus des foyers de créativité.


LA LITTERATURE

Après une longue évolution, la littérature tchèque a commencé à attirer l´attention internationale au début du XXème siècle. Récemment, les noms de plusieurs écrivains tchèques ont rejoint la liste des sommités mondiales et leurs œuvres ont été traduites dans de nombreuses langues.

L´écrivain pragois le plus connu est sans doute Franz Kafka. Dans ses romans et nouvelles, il a décrit l´état de la société moderne. Les dilemnes auxquels se trouvent confrontés ses personnages en sont venus à symboliser les absurdités de la vie moderne, que l´on désigne aujourd´hui de kafkaïennes.

Les œuvres de Kafka trouvent un écho dans les romans de Milan Kundera qui se penchent sur l´identité de la personne dans le monde actuel.

Beaucoup de grands écrivains ont émergé dans la période de l´entre-deux-guerres. Le plus célèbre est sans doute Karel Čapek, un humaniste qui a écrit plusieurs romans anti-militaristes. Dans l´un d´entre-eux, il a inventé le mot "robot", qui a finit par devenir un terme international. Il a également fondé l´organisation littéraire tchèque PEN Club.

A l´avant-garde du surréalisme et du poétisme, on trouve Vítězslav Nezval, Konstantin Biebl, Karel Teige et Jaroslav Seifert, le premier écrivain tchèque à être récompensé du Prix Nobel de littérature en 1984.

Jusqu´à la deuxième guerre mondiale, Prague était aussi le lieu de résidence de plusieurs écrivains allemands et juifs: Rainer Maria Rilke, Franz Werfel et Max Brod.

Après 1948, la littérature a été matériellement et intellectuellement appauvrie par l´imposition d´une idéologie étatique centralisée. Dans les années 60, alors que le régime communiste s´assouplissait, une nouvelle génération littéraire est apparue, et avec elle, une tentative de renouer des contacts avec le reste de l´Europe.

Cependant, cette courte période de liberté artistique s´est terminée brutalement en août 1968 avec l´invasion des armées du Pacte de Varsovie. La plus grande partie des auteurs de cette génération a continué de travailler à l´étranger; pour les autres, ils ont dû se contenter de faire circuler leurs samizdats pendant deux décennies sous forme de copies dactylographiées. Parmi les immigrés, on trouve Milan Kundera, Arnošt Lustig, Egon Hostovský et Josef Škvorecký. De leur côté, Ludvík Vaculík, Ladislav Fuks, Bohumil Hrabal et Ivan Klíma sont restés au pays.


LE THEATRE

Le théâtre a joué un rôle fondamental dans l´histoire de la nation tchèque, et cela d´autant plus que Václav Havel, l´actuel Président de la République, est d´abord l´écrivain dissident le plus célèbre du pays. La Tentation et La Fête au Jardin font partie de ses pièces absurdes les plus connues, traduites et jouées dans le monde entier.

Václav Havel, ainsi que son contemporain l´écrivain Josef Topol, s´inscrivent dans une longue tradition théâtrale vieille de plusieurs siècles.

En 1862 s´est ouvert le premier théâtre permanent Prozatímní divadlo (le "théâtre provisoire"). Le Théâtre national, créé en 1881 grâce à des donations et des souscriptions publiques, s´est imposé comme un fort symbole d´indépendance. La première représentation était Libuše de Smetana, un opéra sur le thème de la légende de la fondation de Prague. Malgré un incendie survenu par la suite, le théâtre réouvrit en 1883.Entre 1927 et 1938, le Osvobozené divadlo ("théâtre libéré") a servi de terreau pour un nouveau genre de satire politique développé par les auteurs et acteurs Jiří Voskovec et Jan Werich.

Après la seconde guerre mondiale, on a vu s´ouvrir des théâters régionaux. De même, à Prague, la vie théâtrale a repris vie à la fin des années 50 grâce à l´ouverture de plusieurs petites scènes: Divadlo na zábradlí ("le théâtre sur la balustrade"), théâtre Semafor, Divadlo za branou ("le théâtre derrière le portail") et le Činoherní klub.

On peut noter aussi le succès à l´étranger du ballet, du mime et du théâtre de marionnettes tchèques.


LE CINEMA

Ces dernières décennies, le cinéma tchèque s´est trouvé projeté sous les feux de la scène internationale grâce aux œuvres de Miloš Forman et de Jiří Menzel. Le premier a reçu des Oscars pour ses films Vol au dessus d´un nid de coucou et Amadeus. Le second a été récompensé pour son film Trains étroitement surveillés.L´histoire du cinéma tchèque remonte à 1898, époque des premiers films produits par Jan Kříženecký. L´industrie cinématographique n´a réellement commencé qu´à partir de 1907 où sont apparus les premiers cinémas permanents, puis en 1909 avec l´arrivée des distributeurs.

Dans les années 30, des écrivains et cinéastes se sont lancés dans la production de films artistiques, de documentaires et des premières actualités sonorisées.En 1945, la cinématographie tchécoslovaque a été nationalisée. Son activité s´est nettement ralentie après 1948 alors que les dirigeants communistes ont commencé à intervenir dans la création en poussant les producteurs à faire des films de propagande. Cependant, cette époque a vu la naissance des films de marionnettes de Jiří Trnka, ainsi que des dessins animés et films d´animation de Karel Zeman et Jan Švankmajer.

Les années 60, avec l´assouplisssement du régime politique, ont permis la montée des jeunes artistes de la "Nouvelle vague tchèque". Forman et Menzel, ainsi que Věra Chytilová, Evald Schorm et František Vláčil en faisaient partie. Mais après l´invasion soviétique de 1968, de nombreux films ont été mis au placard et interdits, par exemple Trains étroitement surveillés de Jiří Menzel, pourtant recompensé d´un Oscar en 1967.

Les festivals les plus importants en République tchèque sont le Festival International du Film de Karlovy Vary, et le Festival du Film pour Enfants de Zlín. Chaque année, la République tchèque produit environ 30 longs métrages et 1200 documentaires et dessins animés.

L´industrie cinématographique a récemment subi des transformations économiques et une privatisation. Un réseau de distributeurs privés s´est ainsi créé dans le pays.