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Université de Lorraine

Université de Lorraine – Nancy
Campus Lettres et Sciences Humaines
23, boulevard Albert 1er
BP 13397
54015 Nancy cedex
Tél. : 03 54 50 50 38

Enseignant titulaire de tchèque : PhDr. Lenka Froulíková
Lenka.Froulikova@univ-lorraine.fr

UFR Arts, Lettres et Langues

Département de Langues et Cultures Étrangères

Lectorat de tchèque

 

Le Campus Lettres et Sciences Humaines est situé en plein cœur de la ville de Nancy. L’UFR Arts, Lettres et Langues assure des formations en Licence, Licence professionnelle et Master.

La langue tchèque à l’Université de Lorraine : UE fondamentale transversale (langues) – langue tchèque optionnelle et langue tchèque facultative.

La civilisation tchèque à l’Université de Lorraine : UE libre – Regards sur les Pays tchèques. Histoire, arts, culture contemporaine.

Le tchèque – une langue originale, une culture revalorisée, une ouverture sur l’Europe centrale.

 

Au lieu d’étudier « une langue », étudiez le tchèque et vous pouvez :

  • acquérir des compétences communicatives orales et écrites à travers un enseignement interactif autour d’un contenu culturel
  • inclure dans votre projet d’études une dimension internationale – celle de l’Europe centrale
  • obtenir un atout supplémentaire – la pratique d’une langue rare – dans votre perspective professionnelle : institutions de l’Union Européenne / enseignement / traduction et interprétariat /commerce international / journalisme / secteur touristique

Étudiez la langue et la civilisation tchèques et vous pouvez aussi :

  • écouter Smetana, Dvořák, Janáček avec une oreille bohêmienne
  • vous amuser en lisant Les aventures du brave soldat Chvéïk en original (livre de référence pour tous les antimilitaristes)
  • écrire un mémoire d’histoire sur la monarchie danubienne, de lettres sur l’écrivain-président Václav Havel, d’histoire de l’art sur le baroque, de musicologie sur Bohuslav Martinů…
  • participer à l’atelier de traduction, à l’atelier de théâtre ou à la Semaine de la culture tchèque  organisés régulièrement par le Lectorat de tchèque
  • être envoyé/e pour un mois d’été en stage linguistique à Prague, Poděbrady, Brno, Olomouc ou Plzeň – le ministère tchèque prenant en charge les frais de séjour et d’études
  • être lauréat du Prix Václav Černý organisé chaque année par l’Ambassade de la République tchèque en France
  • passer le Certificat Européen de Langue Tchèque (niveau B1 ou B2 à la fin du cursus universitaire), soit en France, soit en République tchèque
  • travailler comme assistant de votre langue maternelle en Bohême ou en Moravie, dans un lycée, dans un collège (programme Comenius)
  • aller passer six ou neuf mois d’études en République tchèque pour étudier la musicologie, la psychologie, les lettres, les sciences du langage, l’histoire et l’histoire de l’art dans le cadre de la mobilité Erasmus à l’Université Charles de Prague, l’Université Masaryk de Brno, l’Université Palacký d’Olomouc ou l’Université Ostravská d’Ostrava
  • devenir enseignant de langue et de littérature françaises ou d’histoire française dans une université ou dans un lycée bilingue en République tchèque
  • partir une semaine à Prague – « capitale magique de l’Europe » (André Breton) – et faire connaissance avec un/une Tchèque : pour l’amitié le « basic English » est insuffisant!

Depuis 2002, le Lectorat de tchèque organise chaque année académique Semaine de la culture tchèque (tchécoslovaque) : expositions, concerts, soirées littéraires, soirées théâtrales, conférences et débats avec projections de films tchèques et slovaques.

Témoignages d'étudiant/e :

« Depuis que j’ai découvert l’existence de la langue tchèque à l’Université de Lorraine, grâce à une réunion que Madame Lenka Froulíková avait donnée lors de ma première année, beaucoup de choses ont changé autour de moi. J’ai non seulement découvert une langue très agréable à apprendre, mais également une manière différente de voir les choses. La culture tchèque est un joyau que j’ai eu la chance de saisir. Et je ne remercierai jamais assez mon professeur pour m’avoir poussé à continuer, à aller étudier à l’Université d’été à Prague et m’avoir fait goûter au théâtre (où j’ai incarné le personnage de Bohuslav Reynek, poète et graveur tchèque) par la même occasion. Je ne peux que vous inciter à vous inscrire et à suivre les cours de tchèque. Vous pourriez également tomber amoureux de la langue tchèque ! »

Thibault RECEVEUR, étudiant en L2 de LÉA à l’Université de Lorraine – Nancy

« Je m'appelle Anaïs Henin et j'ai commencé le tchèque en 2013 à l'Université de Lorraine. La culture et l’histoire slaves m'intéressent beaucoup depuis quelques années et les cours de langue et de civilisation tchèques de Madame Froulíková m'ont permis d'en savoir plus, tout en apprenant une nouvelle langue. Cela m'a donné l’occasion de découvrir un pays avec une culture riche et unique. L'apprentissage de la langue tchèque m'offre également l'opportunité de participer à un stage linguistique à l'Université d'été d'études slaves de Poděbrady. »

 

Anaïs HENIN, étudiante en L2 d’Histoire de l’art et archéologie à l’Université de Lorraine – Nancy

 Je m’appelle Marie-France Louis, j’ai commencé à étudier le tchèque en décembre 2004 et depuis cette date, j’ai suivi les cours de langue et de civilisation tchèque à l’Université de Lorraine à Nancy, auprès de Madame Lenka Froulíková. J’ai eu le bonheur de participer, en 2009, à l’Université d’été d’études slaves de Prague (à l’Université Charles) et, en 2011, à celle de Brno (à l’Université Masaryk). J’ai également passé avec succès, en 2011, à l’Ambassade de la République tchèque à Paris, le Certificat Européen de Langue Tchèque. Ces dernières années, j’ai traduit plusieurs textes du tchèque vers le français et qui ont été publiés, dont, par exemple, Tableau blanc (Bílý obraz) de Jiří Orten. »

Jiří Orten: Bílý obraz

Byl štědrý prosinec. Na zasněžené pláni
s paletou v ruce kdosi stál.
Sněžilo, sněžilo do jeho malování.
On nevěděl, on maloval
tu nahou zimu, její pevné kosti,
údolí klína, hlubší, nežli chtěl,
a výšku ňader v strmé závratnosti.
Sněžilo na model.
Tu havran zakroužil, ach Bože, co ten chce tu
a odkud přilétá?
Byl štědrý prosinec. Sněžilo na paletu
a prázdná byla paleta.
Ta strašná bezmocnost zmocnit se malování,
jež padá na plátna
a je jak bílý sníh, jenž neví, neví ani,
proč padat má!
Ta strašná bezmocnost zastavit prchající!
Zeslábla ruka tvá,
jazyk máš svázaný a nedovede říci
tomu, co roztává:
Ó věčné proměny, taje vaše utajené,
ó věčné proměny, až rozplynu se v sníh,
kde bude duše má, kde bude, v které ženě
a v kterých závějích?
Byl štědrý prosinec. Na zasněžené pláni
s paletou v ruce kdosi stál.

Sněžilo, sněžilo do jeho malování.
On nevěděl, on maloval.

Jiří Orten: Tableau blanc

C’était un décembre généreux. Sur le plateau enneigé,
La palette à la main, quelqu’un se tenait.
Il neigeait, il neigeait dans sa peinture
Il ne savait pas, il peignait
L’hiver nu, ses os robustes
Le giron de la vallée, plus profond qu’il le voulait
Et l’altitude des seins dans l’à-pic vertigineux
Il neigeait sur le modèle.
Ici le corbeau tournoie, ah Dieu, que cherche-t-il là
Et d’où vient-il ?
C’était un décembre généreux. Il neigeait sur la palette
Et la palette était vide.
Cette terrible impuissance à donner plein pouvoir à la peinture
Qui tombe sur les toiles
Et qui est comme la blanche neige laquelle ne sait pas, ne sait même pas
Pourquoi elle doit tomber.
Cette terrible impuissance à arrêter la fuite !
Elle a affaibli ta main
Tu as la langue liée qui ne sait pas parler
À ce qui fond :
Ô métamorphoses perpétuelles, tout ce qui est secret fond
Ô métamorphoses perpétuelles, lorsque je me fondrai en neige
Où sera mon âme, où sera-t-elle, en quelle femme
Et dans quelles congères ?
C’était un décembre généreux. Sur le plateau enneigé,
La palette à la main, quelqu’un se tenait.
Il neigeait, il neigeait dans sa peinture
Il ne savait pas, il peignait.

Marie-France LOUIS, auditrice libre de Langue tchèque et de Civilisation tchèque à l’Université de Lorraine – Nancy

« J'ai commencé à apprendre la langue tchèque en 2011 à l'Université de Lorraine, j'ai choisi cet enseignement par le plus grand des hasards. A l'apprentissage de la langue s'est ajouté aussi un cours de Civilisation tchèque où j'ai eu la possibilité d'étudier les bases de l'histoire et de la culture tchèque. J'ai additionné à cela deux séjours, un Erasmus et un Comenius, en République tchèque. L'apprentissage de la culture tchèque et de la langue furent pour moi très enrichissant dans mes études. Bien que la langue tchèque appartienne à une autre famille linguistique et que son apprentissage soit difficile, elle apporte des avantages conséquents.

D'un point de vue linguistique, l'initiation à une langue qui appartient à une autre famille que la nôtre, nous permet de nous rendre compte des subtilités de la constitution des langues. Quel bonheur d'abandonner les seize temps de conjugaison de la langue française pour les trois de la langue tchèque. C'est un avantage pour tous les étudiants qui ont choisi un parcours universitaire centré sur les langues étrangères ou non. L'apprentissage du tchèque m'a redonné le goût de l'apprentissage des langues que j'avais délaissé dans mon parcours universitaire. Ce qui me fut fort utile par la suite. C'est toujours un plaisir de pouvoir comprendre la racine de quelques mots, en les comparant à ceux des pays voisins.

La République tchèque au premier abord peut nous paraître très éloignée de nous. Cependant, ce n'est pas du tout le cas, elle est située à la même distance de la Lorraine que la Bretagne. Elle est certes plus petite que la France, mais selon l'académicien Max Gallo, la République tchèque a ce point commun avec la France d'être un couloir traversé par plusieurs cultures et peuples tout au long de son histoire. Un séjour Erasmus bien préparé par l'étude de la langue et de l'histoire tchèque est très enrichissant. Pour un amoureux de la philosophie et de la littérature, c'est même une obligation, car les deux plus grands présidents de la République tchécoslovaque et de la République tchèque sont le philosophe T. Masaryk et l'écrivain V. Havel. Pour les étudiants d'histoire, comme moi, c'est la possibilité de découvrir le lieu de la rencontre de plusieurs cultures réunies dans la singularité de la culture tchèque à travers des domaines variés, comme celui de l'architecture ou des arts. C'est aussi très positif d'effectuer un travail universitaire dans une université tchèque, on y découvre d'autres approches, autant dans la mise en forme d'un travail, que dans l'utilisation des sources.

Je conseille l'apprentissage du tchèque, c'est une expérience magnifique, d'ailleurs un dicton très connu dit : « Kolik jazyků umíš, tolikrát jsi člověkem. » (« Autant de langues tu parles, autant d'êtres humains tu es. »). Comme toute langue, elle apporte un autre point de vue sur le monde par ses expressions pour le décrire et ainsi nous permet de l'approcher de façon différente. Une approche aisée grâce au dynamisme et la passion exceptionnelle de Madame L. Froulíková qui sait partager son amour pour son pays à travers ses cours et expositions culturelles à l'université. »

Jean-François HOLLENBACH, ancien étudiant d’Histoire à l’Université de Lorraine – Nancy

Je m’appelle Denise Le Guennec et je suis actuellement doctorante à L’Université de Lorraine. Je travaille sur le thème de la circulation et de la réception des fables aux XVIIIème et XIXème siècles en Europe centrale et orientale. Je connais deux langues slaves et parallèlement à mon Master d’Études slaves, j’ai commencé à apprendre le tchèque en fréquentant les cours de langue et de civilisation de Madame Lenka Froulíková. J’ai eu la chance de suivre aussi deux cours d’été, à Brno et à Poděbrady et je suis inscrite cette année au cours d’été de l’Université Charles, à Prague.

Ma connaissance des langues slaves me permet une bonne compréhension écrite et orale du tchèque et  j’espère à cette occasion combler mes lacunes en expression orale et écrite par une pratique quotidienne de la langue. J’ai été en 2014 co-lauréate de Prix Václav Černý pour une traduction d’Ivo Vasiljev, Une autobiographie intellectuelle.

Je compte par ailleurs intégrer à mon étude les fabulistes tchèques Josef Jaroslav Langer  et Antonín Jaroslav Puchmajer sur lesquels j’ai besoin de me documenter, je pourrai le faire à Prague et en langue tchèque, ce qui est pour moi la situation idéale.

Ma découverte de la République tchèque date d’une vingtaine d’années, j’ai organisé dans les années 1990 un échange scolaire avec un établissement de Prague, mais l’apprentissage de la langue me permet une toute autre approche, je peux notamment de converser en tchèque avec des amis tchèques, avec lesquels je communiquais auparavant en français ou en allemand.

La littérature, le cinéma et toutes les formes d’expression artistique qui se sont développées de façon si originale dans les Pays tchèques sont aussi une motivation majeure pour la découverte de cette culture si riche. Pour toutes ces raisons, je souhaite approfondir aussi loin que possible ma culture tchèque.

Denise LE GUENNEC, doctorante d’Études slaves à l’Université de Lorraine – Nancy

 

 

Semaine de la culture tchèque 2014. Exposition de sculptures et de tableaux de Zdeněk Tománek.

Semaine de la culture tchèque 2014. Exposition de sculptures et de tableaux de Zdeněk Tománek.

Semaine de la culture tchèque 2015. Concert de Ladislava.

Semaine de la culture tchèque 2015. Concert de Ladislava.